La CNPM, c’est quoi et à quoi ça sert ?
La Coordination Nationale Petits Mammifères (CNPM) est constituée de :
- Secrétaire (François Leboulenger),
- Coordinateur.ice.s nationaux (Fabrice Darinot, Hélène Dupuy, Thomas Ruys),
- Coordinateur.ice.s régionaux (cf. carte ci-dessous),
- Membres de groupes de travail
- Salarié.e.s de la SFEPM
Ces personnes travaillent ensemble sur des sujets liés aux Petits Mammifères et mènent des actions et produisent des publications au niveau national.
Les coordinateurs nationaux se regroupent régulièrement et une réunion annuelle est organisée avec l’ensemble des coordinateurs.
Vous trouverez sur cette page les actions phares sur lesquelles se mobilisent cette coordination.
Si vous souhaitez être au courant de ce qui se passe chez les Petits Mammifères, vous pouvez vous abonner à la liste de discussion.
Pour s’y inscrire, il suffit d’envoyer une demande aux animateurs de la CNPM en cliquant ici.
Les coordinateurs et coordinatrices en région
Leur rôle est de dynamiser à l’échelle locale les réseaux de bénévoles en lien avec les Petits Mammifères. Ils et elles assurent également la diffusion d’informations entre l’échelle locale et nationale.
Les contacts en région seront bientôt disponibles.
Les groupes de travail et les projets nationaux
Trois groupes de travail sont actuellement en train de se structurer au sein de la CNPM : Hérisson d’Europe, Gliridés et Mammifères semi-aquatiques. Toutes personnes souhaitant s’investir sur ces sujets peuvent intégrer ces groupes.
• Guide pratique pour l’étude des Petits Mammifères terrestres
Après plus de cinq années de genèse, de réflexion, d’ateliers et d’écriture, la SFEPM est fière de présenter le « Guide pratique pour l’étude des Petits Mammifères terrestres » dans sa version 1.
Cet ouvrage est le fruit d’un travail collectif d’une trentaine de personnes bénévoles coordonné par les animateurs et animatrices du Groupe de Travail Petits Mammifères de la SFEPM. Ces derniers tiennent donc à remercier les bénévoles pour leur implication et le temps dédié à l’élaboration de ce guide.
L’objectif principal de ce guide est d’apporter des clés de compréhension sur ce qu’est ce groupe des Petits Mammifères et surtout comment mieux les étudier tout en respectant certaines règles, notamment éthiques.
La majorité du document est organisée sous forme de fiches. La structuration du Guide offre deux entrées de lecture : par technique d’étude ou par espèce. Les fiches n’ont pas vocation à être exhaustives mais à donner les éléments essentiels à connaître sur la technique et à proposer des références bibliographiques pour les personnes qui aimeraient aller plus loin.
Ce document est évolutif. Il est voué à être complété et amélioré à la faveur des avancées sur les techniques, de l’amélioration des connaissances, mais aussi en fonction des envies des contributeurs et contributrices de développer certaines thématiques.
Nous espérons que ce guide serve de document cadre pour l’étude des Petits Mammifères en France.
• Enquête nationale Crocidures
La SFEPM mène depuis 2019 une enquête destinée à actualiser les connaissances sur la distribution géographique et les milieux de vie de deux espèces de musaraignes à dents blanches dont les populations apparaissent en régression inquiétante en métropole, la Musaraigne bicolore (Crocidura leucodon) et la Musaraigne des jardins (Crocidura gueldenstaedtii). Ces deux espèces sont classées dans la catégorie « quasi menacée » (NT) dans la Liste Rouge des Mammifères de France métropolitaine (UICN-2017).
Comme son nom le suggère, la Musaraigne bicolore possède un pelage contrasté entre un dos gris brun foncé et un ventre blanchâtre. La Musaraigne des jardins, elle, est caractérisée par sa petite taille, un dos brun-roux plus ou moins sombre et un ventre grisâtre, sans ligne de démarcation nette entre les deux parties.
Ces deux musaraignes n’occupent qu’une partie, différente pour chacune d’elles, du territoire de l’hexagone. Ainsi, la Musaraigne bicolore ne se rencontre qu’à l’est d’une ligne virtuelle sinueuse allant du sud de la Bretagne aux Alpes-Maritimes et n’a été trouvée jusqu’à présent sur aucune île. À l’inverse, la Musaraigne des jardins montre une curieuse répartition, formée d’une large bande atlantique à partir du sud Bretagne, élargie en Région Centre, contournant le Massif Central, se prolongeant sur la bordure méditerranéenne et remontant le long de la vallée du Rhône ; elle est aussi présente sur certaines îles de l’Atlantique et de la Manche, ainsi qu’en Corse.
Si vous disposez de données sur l’une ou l’autre de ces deux musaraignes et si vous souhaitez participer à cette enquête d’intérêt national, un tableur Excel et une note technique sont disponibles sur demande ici. Il est également possible de transmettre des données ne respectant pas la mise en forme proposée mais il est toutefois nécessaire que l’ensemble des champs obligatoires (espèce, date d’observation, nom de l’observateur, lieu et si possible la technique d’observation) soient présents dans les informations transmises. La SFEPM se chargera ensuite du formatage des données.
La SFEPM espère vivement une contribution à cette enquête des groupes régionaux, des organismes, des chercheurs et des naturalistes en général, qu’elle remercie d’avance vivement de leur participation !
Attention, cette enquête ne concerne pas les musaraignes à dents à pointes rouges, ni la très commune Musaraigne musette et la minuscule Pachyure étrusque, dotées de dents blanches.
• Programme Espèces cryptiques
Afin d’améliorer la connaissance des espèces de petits Mammifères terrestres métropolitains tant concernant leur taxonomie, leur répartition que les critères de reconnaissances, la SFEPM coordonne un programme national d’étude sur ces espèces cryptiques. Ce programme est réalisé en collaboration avec l’Université Claude Bernard (Lyon 1), l’Université de Bourgogne Europe et le Muséum national d’Histoire naturelle.
Plus d’informations sont disponibles dans l’onglet dédié à ce programme.
• Etude du Muscardin
Le Muscardin (Muscardinus avellanarius) est un rongeur de la famille des gliridés. Connu aussi sous le nom de « Rat d’or », il est protégé et inscrit à la Directive « Habitats-Faune-Flore » (Annexe IV), il est aujourd’hui menacé dans certaines régions (VU en Pays-de-la-Loire, NT en Bourgogne, Bretagne, Haute-Normandie et Picardie).
Il habite les boisements de feuillus ou mixtes, les sous-bois denses, les bocages parsemés de bosquets et apprécie les buissons, ronciers et taillis.
Essentiellement nocturne et très discret, il est difficile à observer. Heureusement, comme tous mammifères, il laisse derrière lui quelques indices permettant de détecter sa présence (restes de repas et nids).
Présent sur les trois quarts du territoire métropolitain (fig. ci-contre, source ONM), les connaissances sur sa répartition restent très lacunaires.
Plusieurs associations ont localement lancé des enquêtes pour combler ces lacunes (Groupe Mammalogique Breton, Groupe Mammalogique Normand, Groupe Mammalogique d’Auvergne, Groupe d’Etude et de Protection des Mammifères d’Alsace, etc.), mais jusqu’à présent aucune étude n’existe à l’échelle nationale. La SFEPM souhaitant combler ces lacunes nationales a lancé en 2024 une enquête pour partir à la recherche de l’espèce et mettre à jour la carte de répartition. Plus d’informations concernant cette enquête Muscardin sont disponibles dans l’onglet dédié à ce programme.
Une synthèse bibliographique présentant les différentes techniques utilisées pour la détection du Muscardin a été réalisée et expose les avantages et inconvénients de chaque technique, depuis la simple recherche d'indices de présence jusqu'à l'utilisation de techniques plus élaborées (cf. synthèse dans le tableau 1 en fin de document). Pour certaines techniques, un retour d’expériences est rédigé et présente les résultats obtenus dans le cadre d’un stage coordonné en 2023 par la SFEPM, en collaboration avec la SHNA.
• Enquête nationale sur le Campagnol amphibie
De 2009 à 2014, la SFEPM a coordonné une grande enquête participative sur les campagnols aquatiques, relayée sur le terrain par les associations locales partenaires. Les naturalistes des différentes régions sont partis à la recherche des traces et indices des campagnols. Dix mille portions de berges ont été prospectées selon un protocole standardisé. Cette enquête était d’une ampleur sans précédent pour des petits Mammifères en France.
L’enquête a permis une amélioration considérable des connaissances sur ces campagnols et les résultats ont montré que le Campagnol amphibie et le Campagnol terrestre « forme aquatique » sont tous deux très peu fréquents.