Le Groupe Chiroptères National

A l'heure du développement durable, les éoliennes représentent une énergie renouvelable intéressante.
Or la construction des parcs éoliens n’est pas toujours sans effet sur les populations d’espèces animales, comme les oiseaux et les chauves-souris, qui utilisent le vol comme moyen de locomotion.

Il est donc important de prendre systématiquement en compte lors de la construction de parcs éoliens, et ce dès la phase initiale du projet, les populations de chauves-souris résidentes (chassant ou habitant dans le secteur) et les espèces migratrices (individus traversant la zone où les éoliennes doivent être implantées), car les impacts des éoliennes sont un fait avéré (mortalité, perte de terrains de chasse) même si, pour le premier facteur, le phénomène n'est pas encore entièrement élucidé.

• Nous vous proposons ici de retrouver quelques publications essentielles sur le sujet, et vous invitons à consulter le centre de ressources de l’Observatoire National des Mammifères pour découvrir une bibliographie plus complète.

* Eurobats Publication Series N°6 : Lignes directrices pour la prise en compte des chauves-souris dans les projets éoliens. Actualisation 2015. 

• En 2016, la SFEPM, via le groupe de travail éolien de son groupe Chiroptères, a actualisé ses recommandations pour une meilleure prise en compte des chauves-souris dans les projets éoliens.   

* la prise en compte des Chiroptères dans la planification des projets éoliens terrestres en France
* le diagnostic chiroptérologique (étude d'impact) des projets éoliens terrestres 
* les suivis des impacts des parcs éoliens terrestres sur les populations de Chiroptères

• Le document de cadrage sur le protocole d'étude chiroptérologique sur les projets de parcs éoliens a été validé et signé en 2010 par la SFEPM, la LPO, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) et l'association France Energie Eolienne (FEE) :

* Protocole d’étude chiroptérologique sur les projets de parcs éoliens, document de cadrage.

• En 2020, le groupe de travail éolien a produit une note technique au sujet de l'impact néfaste des éoliennes à très faible garde au sol et des grands rotors. Cette note technique donne aussi des recommandations pour la prise en compte des chauves-souris dans le choix du gabarit des éoliennes

* Note technique : Alerte sur les éoliennes à très faibles garde au sol et sur les grands rotors

• Nous mettons également à disposition les cas de mortalité connus de chauves-souris par éoliennes. 

Les données présentées dans ces tables sont des données brutes, à savoir qu’il s’agit de sommes d’évènements de mortalité constatés par des observateurs sur le terrain, et ce dans divers contextes (suivis réglementaires, découverte opportuniste). Ces tables ont l’avantage de dresser une liste relativement fiable des espèces faisant l’objet de collisions avec les éoliennes (en dehors des espèces les plus difficiles à détecter et pour lesquelles des évènements de mortalité resteraient non détectés dans certaines régions et/ou pays). Cette synthèse s’avère utile pour porter à connaissance et de façon centralisée les cas de mortalité générée par les éoliennes qui ne seraient autrement pas directement accessibles, mais ne se substitue pas aux justifications des stratégies d’évitement, de réduction, ou de compensation, dans le cadre des études réglementaires.

Il est cependant important de noter que cette synthèse comporte des limites qui restreignent son usage. Tout d’abord les chiffres ne peuvent pas être interprétés ni extrapolés en vue d’estimations de la mortalité réelle, car il s’agit de données brutes dont les sources de biais n’ont pas été prises en compte (persistance des cadavres, probabilité de détection, pression d’observation et méthode de prospection, etc). Ensuite, ces chiffres ne peuvent pas être directement utilisés pour hiérarchiser la sensibilité des espèces car les tailles, dynamiques, et états de santé des populations diffèrent entre espèces. Enfin, ces chiffres ne doivent pas non plus être utilisés pour des comparaisons régionales et nationales car les pressions et méthodes de suivi varient énormément d’une région et d’un pays à l’autre. 

* En Europe de 2003 à 2023 (document du 9 août 2023)

* En France de 2003 à 2018 (document de mars 2019)

Contacts bénévoles : Yann Gager et Caroline Lehmann

Enquête nationale arbre gîte à chauves-souris arboricoles

La SFEPM travaille en collaboration avec l’ONF et le CNPF pour une meilleure prise en compte des chauves-souris dans les pratiques de gestion forestière. Une des actions menées par le Groupe Chiroptères est l’enquête nationale arbre gîte à chauves-souris arboricoles. 
Si vous avez connaissance de chauves-souris présentes dans un arbre, vous pouvez signaler vos observations en remplissant et en transmettant une fiche. Une seule fiche doit être utilisée par arbre gîte. Il est important de bien la renseigner avec un maximum d’informations.

Les analyses à partir de la base de données permettent de faire avancer les connaissances sur les arbres gîtes et leurs milieux ainsi que sur les Chiroptères arboricoles. Un bilan de ces connaissances est publié tous les 2 ans dans un bulletin de la SFEPM.

    • Télécharger la fiche au format pdf 
OU
    • Remplissez le formulaire en ligne

Contact : Guy Le Reste, Raphaël Colombo et Olivier Vinet

Colloque national "Chauves-souris et gestion forestière"

Le 14 mars 2023 s'est tenu le colloque national "Chauves-souris et gestion forestière" à Paris. Cet événement a eu lieu dans le cadre de l'action 8 - Forêt du Plan National d'Actions Chiroptères, animé par la Fédération des Conservatoires d'espaces naturels (FCEN). Co-organisé par la Société Française pour l'Étude et la Protection des Mammifères (SFEPM), le Centre National de la Propriété Forestière (CNPF), l'Office National des Forêts (ONF), Azimut 230 et la FCEN, il a réuni plus de 190 participants ! 

Cela a été l'occasion pour les forestiers des secteurs public et privé de découvrir en exclusivité le guide " Chauves-souris et forêt, des alliées indispensables " de Laurent Tillon (ONF) et Marine Lauer (CNPF). Ce guide complet détaille le mode de vie des espèces forestières et apporte des conseils pour leur prise en compte dans la gestion des forêts à travers de nombreux cas concrets et retours d'expériences. 

Cet événement a été suivi le lendemain, le 15 mars, par une sortie terrain en forêt de Rambouillet afin d'illustrer les propos tenus lors du colloque. Une cinquantaine de personnes était présente pour cette sortie principalement animée par Laurent Tillon (ONF) et Marine Lauer (CNPF). 

Ces deux journées ont permis des échanges fructueux entre personnes d'horizons différents, toutes autant passionnées que passionnantes, sur la prise en compte des chauves-souris dans la gestion forestière. 

Accédez aux présentations du colloque    Consultez le programme du colloque

Les résumés du programme du colloque
 

 La télémétrie, c'est quoi ?

La télémétrie consiste à suivre un animal équipé d'un émetteur à l'aide de récepteurs. Cette technique demande de nombreuses personnes afin d'avoir en temps réel, une localisation précise de l'animal. En effet, elle nécessite un minimum de 3 équipes pour effectuer une triangulation et connaître ainsi précisément la position de l'animal. Chaque équipe possède un récepteur permettant de capter le signal émis par l'émetteur, un GPS pour localiser sa position, une boussole pour donner "l'axe" ou azimut dans lequel le signal le plus fort est capté, et un talkie-walkie pour communiquer avec les autres équipes de terrain. Une équipe doit être constituée d'un minimum de 2 personnes. Soit un minimum de 6 personnes pour effectuer un suivi.

Comment se déroule une session ?

Les chauves-souris étant des animaux nocturnes, les filets sont levés en début de nuit afin de capturer les espèces dès leur sortie de gîtes. L'espèce cible attrapée, elle est équipée d'un émetteur et le suivi peut alors commencer. Il débute généralement entre 22h et 0h00 et se termine entre 6h et 7h du matin. Ainsi, à l'image des chauves-souris, nous dormons la journée de 8h à 16h selon les dormeurs/euses. C'est fatiguant mais au bout de 2 nuits on prend vite le rythme ! Le reste de la journée est consacré à la recherche du gîte et/ou des activités libres selon vos motivations.

Attention : toutes les opérations de capture sont réalisées par des personnes formées et disposant d’une autorisation. Si vous souhaitez en savoir plus sur la formation à la capture des Chiroptères, contactez Julie Marmet du MNHN.

Appel à bénévoles en 2021

Télémétrie en Corse

Le Groupe Chiroptères Corse réalise cette année plusieurs sessions de radiotracking :
-    du 28 juin au 2 juillet : Radiotrack Noctule de Leisler (centre Corse)

-    du 12 au 16 juillet : Radiotrack Murin à oreilles échancrées dans le Tavignanu (centre Corse)

-    du 27 au 31 juillet : Captures dans des « Hotspots de biodiversité », sites répartis sur l’île (possibilité de proposer à ceux/celles qui sont en formation capture)

-    du 3 au 6 août : Inventaire dans la forêt de Pineta (captures et acoustique)

-    du 9 au 12 Août : Inventaire dans le cadre de l’Atlas de Biodiversité de Prunelli di Fiumorbu (capture, recherche de gîtes, acoustique)

INSCRIPTION : Si vous souhaitez participer, merci de contacter directement Kate Derrick du GCC : kate.gcc@free.fr