Minioptère

Un consortium porté par la SFEPM et rassemblant 11 structures a proposé un projet portant sur la surveillance nationale du Minioptère de Schreibers, dans le cadre de l’appel à manifestations d’intérêt « Amélioration de la surveillance nationale terrestre des espèces et habitats à enjeux de conservation » lancé au printemps 2021 par l’OFB. Sur 22 dossiers de candidatures, l’OFB a retenu notre projet ainsi que cinq autres.

Le projet : la surveillance nationale du Minioptère de Schreibers

Espèce grégaire et cavernicole, le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) fréquente tout au long de son cycle annuel un réseau de gîtes souterrains auquel il reste fidèle. Lié au milieu souterrain, il est très sensible aux dérangements anthropiques, aux fermetures de cavités inadaptées à son vol et aux modifications des conditions thermiques et hygrométriques internes de ses gîtes. Cette espèce d’intérêt communautaire, et ciblée dans le 3ème Plan National d’Actions en faveur des Chiroptères, a subi une épizootie en 2002 et a perdu près de 65% de ses populations au niveau national. D’après une première évaluation de ses populations hivernantes en 2018, la tendance est significativement à la diminution (-3,9%). Il est donc urgent de renforcer le système de surveillance du
Minioptère de Schreibers afin d’améliorer les connaissances sur ses milieux et comprendre l’évolution observée au niveau national.
 

Ce projet multipartenarial d’envergure nationale, porté par la Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères, propose deux actions principales qui devraient permettre d’acquérir des connaissances sur les effectifs et tendances des populations (au travers différentes méthodologies), tout en structurant et consolidant le réseau d’acteurs agissant en faveur de cette espèce à l’échelle nationale. Le projet propose à la fois d’améliorer et homogénéiser des méthodes existantes mais également d’élaborer, tester et éprouver des nouvelles techniques de surveillance (notamment par la technique de l’acoustique). L’élaboration d’indicateurs grâce à ces résultats devrait notamment permettre d’obtenir des éléments tangibles pour la prochaine évaluation du rapportage au titre de la directive Habitats-Faune-Flore.

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