Ours brun - Marcel Langthim de Pixabay

L'Etat français doit agir...

...et respecter ses engagements en faveur de l'Ours

Vous trouverez ci-après le communiqué de la coordination associative pyrénéenne en faveur de l’Ours. Celle-ci a récemment alerté la Commission européenne, suite à la destruction d’un troisième ours côté espagnol. En 5 mois ce sont 3 ours qui ont été tués et le dernier, une femelle, correspond à près de 10 % de la population de femelles adules reproductrices. Même si cette femelle a été détruite en Espagne, encore une fois lors d’une battue au sanglier (pratique dont nous demandons l’arrêt dans les zones d’élevage des jeunes oursons depuis plus 20 ans), la population d’ours dans les Pyrénées ignore les frontières des hommes. La Commission européenne abonde dans notre sens et demande à l’Etat français d’agir… et à minima de respecter ses engagements de remplacement de tout ours tué à cause de l’homme, engagement entériné dans le plan d’actions ours 2018-2028. Nous attendons donc le relâcher de 3 ours dans les mois à venir…

Communiqué de CAP – Ours Coordination Associative Pyrénéenne pour l’Ours – Pyrénées, Pays des Hommes, Pays des Ours

Le 3 décembre 2020

La Coordination associative Cap ours a récemment alerté la Commission européenne sur les réticences du Gouvernement français à appliquer son propre Plan ours 2018-2028, en particulier le respect de l’engagement de remplacer tout ours tué de la main de l’homme.

C’est le cas de l’ours tué par balle en Ariège le 9 juin 2020, de l’ours Cachou empoisonné en Catalogne le 9 avril dernier, et de l’ourse Sarousse abattue en Aragon ce 29 novembre. Soit plus de 5 % de la population pyrénéenne tués en seulement quelques mois.

Cap ours a également dénoncé auprès des autorités européennes le laxisme de l’Etat français face à toutes les menaces et les violences commises par les opposants à l’ours envers des personnes ou des biens matériels.

Dans sa réponse à Cap ours, la Commission européenne rappelle que « l’état de conservation de l’ours brun en France est toujours défavorable. »

Enfin elle demande aux autorités françaises de suivre les recommandations de réintroductions émises par l’expertise scientifique du Muséum National d’Histoire Naturelle (2013) et le respect du plan d’action ours brun 2018-2028.

Ce rappel de la Commission européenne doit inciter le Gouvernement à remplacer dès 2021 les ours morts de cause humaine, comme le prévoit le Plan d’actions qu’il a lui-même promulgué en 2018.

Au moment où la France va accueillir le Congrès mondial de l’UICN et où va se tenir la COP 15 sur la biodiversité, ne pas remplacer ces ours tués de la main de l’homme enverrait au niveau international un signal très négatif sur l’engagement de la France en faveur de son propre patrimoine.

Les associations membres de CAP – Ours :

Altaïr Nature, Animal Cross, Association Nature Comminges (ANC), Comité Écologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), FERUS (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco- Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement (FNE), France Nature Environnement Hautes Pyrénées (FNE 65), France Nature Environnement Midi- Pyrénées (FNE Midi-Pyrénées), Nature en Occitanie, Pays de l’Ours – Adet (Association pour le Développement Durable des Pyrénées), Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest – Pyrénées-Atlantiques (SEPANSO 64), Société nationale de protection de la Nature (SNPN), Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM), Sours, WWF France.

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